Je n'ai aucun commentaires à faire. Même si, c'est déjà un commentaire.

Tout à l'heure, j'ai craqué. Non pas sur le fromage. Mon truc c plus la tarte tatin. Ma balance me dit de faire gaffe. Du coup je focalise mon attention sur autre chose ! Je veux changer de cheveux, passer du rouge au cuivré.

J'ai fait un premiier essai, il y a deux mois. C'était bizarre. Le rouge était encore trop présent. Bref. Du coup j'ai fait des gommage, un naturel, pas l'autre. Pourquoi avoir de la cohérence quand on peut faire des choses sans queue ni têtes ?

Donc ça a bien dégorgé mais pas assez. C’était moche, mais pas assez pour colorer.

J'ai mit un point d'honneur à ne pas refaire de décoloration. Ça nique le tif, c'est moche et compliqué à maîtriser. Du coup je m'intéresse aux gommages depuis quelque temps. Efassor, B4, Colour out et tout ces machins.

Puis du coup j'ai décolorer. Sans queues ni têtes je vous ai dit. Mais j'ai fait (trop) à la zeub. Non madame. J'ai mis 1/4 poudre bleu, 1/4 l'oxydant 10 vol et ½ shampoing. A peu près. Sur cheveux mouillés ça s'étale bien ! Ca mousse un peu c'est agréable. Bon j'ai rincé au bout de 15 20 minutes.

C'était vachement plus clair que prévu. Mais bon. Au moins ça me semblait bien pour recolorer.

Donc après coloration. 7.44 avec un peu de rouge, histoire d'avoir des reflets. Toujours sans queue ni tete donc. Oxydant 20 vol. Là j'attend. Enfin j'écris. Enfin vous avez compris quoi !

Aujourd'hui, c'est un jour sans. Les questionnements sur mon poids refont surface, et là, tout de suite, maintenant, j'ai du mal à les gérer. J'entends encore des phrases risibles : « on a toute nos petits complexes », « tu ne feras jamais une taille 38 ».

D'une, entre un petit nez tordu et 30 kilos à perdre il y a un faussé, non, un lac, non, un océan, non, une galaxie.

De deux, j'aime les personnes qui ont de la matière. Je préfère mon 42 à ton 38. Caches tes cotes !

Là dessus, je m'interroge sur les solutions qui s'offrent à moi :

- RDV avec ma nutritionniste ?
- RDV avec celui d'avant ?
- RDV avec une thérapeute comportementale et cognitive ?

Je ne sais pas. Je vais sur le site du GROS. Le Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids. Ils donnent de très bon conseil et sont dans la nuance de la réalité.

« Le travail sur le comportement alimentaire est souvent un préalable indispensable à tout travail sur la perte de poids. »

« Perdre du poids durablement est une entreprise difficile: si 75 % des personnes qui font des régimes maigrissent effectivement dans un premier temps, seulement 5 à 15% des personnes ne reprennent pas le poids perdu (évalué sur une durée de 5 ans). »

« La restriction que les personnes en surpoids s'imposent pour maigrir, non seulement ne les font pas maigrir, mais favorisent fréquemment l'apparition de troubles du comportement alimentaire, de baisse de l'estime de soi, de dépression, voire de troubles de la personnalité. » Mon expérience valide cette putain de réalité.

Cette putain de question remonte : ai-je intérêt à accepter mon poids, plutôt qu'à chercher à maigrir à tout prix ? Cette question me fait mal. Vraiment.

Chercher à maigrir ça me fatigue avec le temps. Ça me déprime même un peu. Même un peu beaucoup peut-être. Sûrement un peu trop. Ai-je intérêt à accepter mon poids ?

J'ai perdu 2 fois 15 à 20 kilos. Aujourd'hui je fais 7 kilos de plus que lorsque j'ai commencé à mincir. Ai-je intérêt à accepter mon poids ?

C'est concrètement compliqué, surtout quand je me souvient de mon corps avec 24 kilos de moins. Je me sentais, physiquement bien mieux. Ai-je intérêt à accepter mon poids ?

Je sais que certaines amies ont commencée à obtenir leur silhouette parfaite lorsqu'elles ont accepté leur physique, et qu'elle se sont résignées à le changer coûte que coûte. Je me demande si le lâcher prise serait un des secrets perdus pour obtenir sa silhouette parfaite.

Ma pote, elle avait les cheveux colorés noir. Et un jour, bim ! Cheveux châtains clairs ! Sauf qu'elle galérait pour enlever sa couleur ! De mon coté je voudrais passer du rouge au cuivré, du coup, pas ouf, je lui demande comment elle a fait son affaire.

Le coiffeur lui a fait un gommage. « Un quoi ? » Parce que moi quand je suis passée du noir au rouge, j'ai eu le droit à deux décapages, donc paille rouge à la sortie. C'était très sexy !

Bref, comme elle me dit qu'il vaut mieux aller chez le coiffeur, parce que c'est des pros et tout, du coup j'en fait un maison.

Donc ingrédients : huile végétale, sel, mare de café, argile verte.. On peut mettre aussi, du sucre, du miel, des l'huiles essentielles... Tout un tas de truc qu'est dans la cuisine.

Méthode. Attention c'est complexe : j'ai tout mis à la zeub dans un pot et j'ai mélangé, jusque ce que le mélange ressemble à du pesto. Là j'ai commencer à vouloir y goûter, à rêver de pâtes et de jus d'orange, de steak maison, jusqu'à ce qu'une voix dans ma tête me dise : ouep y'a de la terre, du sel et du café, donc redescends.

Bon, j'étale le machin sur mes tifs secs. Alors, horrible à faire. Ça colle, j'ai eu peur de faire une grosse connerie, que j'aillais perdre mes cheveux, ou qu'ils se transformeraient en chewing-gum. J'étais pas super rassurée.

Bon je me rince. J'en fout de partout. Bref. Je fais mon soins. Donc j'utilise nutri color de Revlon, un soin pigmentant qui coûte genre, une fesse, et plutôt une des miennes, mais, c'est le top du top !

Du coup, bon niveau colo, ça a peut être un peu bouger. Pas ouf quand même. Mais je trouve mes cheveux plus chouettes, doux soyeux, comme le vent dans le sable. Bref bien !

Un truc comme le 24 novembre, je me pointe au bureau de tabac. Là, je bug, encore une fois, sur le prix des clopes. Oui. Je le dis même à la nana qui vend ses clopes. Je lui explique que j'ai fumé pendant 5 ans puis je me suis arrêté pendant 2 ans, puis que j'ai repris y'a deux mois. Et que du coup, les clopes c'est vachement cher. Oui je suis très perspicace.

Imaginez la tête qu'elle a tiré. Je m'en souviens encore t'sais.

Au point que le lundi d'après, plus de tabac ! Du coup je me dit : « meuf t'as deux choix : sois tu files en acheter et tu passes pour ce que tu n'es pas. Soit tu arrêtes un peu tes conneries et tu stop la clope là, tout de suite, maintenant. »

J'ai racheté un paquet.

Non je rigole ! Bah j'ai re-arrêté. Parce que la centaine de personne qui m'a dit « les clopes, quand t’arrêtes, c'est définitif, c'est zéro, never, la der des der, t'oublies, tu tournes la page, une taf et tu replonges » Bah ils avaient raison.

Mais, moi je suis agnostique sur tous les plans, tu vois ! Faut que j'expérimente, sans expérimentation, pas de savoir ! On me dirais : « écoutes, Mathilde, fais gaffe, la loi de l'attraction s'applique même du haut d'une falaise, arrêtes tes conneries ! ». « Euh, j'expérimente, akay! »

Bref... Bon finalement le premier jour était un peu dur. Manque physique. Mais après c'était plus l'habitude.

Vous savez ce qui me motive le plus ? Le cancer ? Ah, non. J'ai calculé : je dépense, en moyenne, 30€ de clopes par mois. Donc si j’arrête, je peux m'acheter une paire de pompe par mois, à 30€, ou une tous les deux mois, à 60€ etc.

J'ai bien le sens des priorités.

Bah n'empêche que quand je pense à la clope et que je pense à la quantité de pompes que je pourrais m'acheter ! Bah ça me motive !