• Synopsis : « À l'aube du XXème siècle, dans une maison close à Paris, une prostituée a le visage marqué d'une cicatrice qui lui dessine un sourire tragique. Autour de la femme qui rit, la vie des autres filles s’organise, leurs rivalités, leurs craintes, leurs joies, leurs douleurs... Du monde extérieur, on ne sait rien. La maison est close. »

    Pour moi ce film est étrange.Il n'y a pas vraiment d'histoire. Il y a cette fille au visage écorché et aux sentiments douloureux. Et il y a les autres filles, et leurs vies, leurs sentiments dans cette maison close. Pourtant, il est accrochant, l'ambiance est calée, l'histoire se pose aussi, et le spectateur prend place dans cet univers particulier. Univers bien travaillé, entre décadence et politiquement correct, entre jeu de séduction, et viol quotidien. Et pour moi, tout repose la dessus : le viol est son ressenti, le viol quotidien, le « professionnalisme du viol ».

    Bertrand Bonello pose ainsi cette question : comment peut on se faire violer au quotidien, et le vivre? Comment gérer ce quotidien ? Quel qutidien?

    C'est la que l'on ressent ce rythme, lourd, décousu, sans queue ni tête, sans temporalité. Parce que le temps n'existe pas. On se lève tard, on vit la nuit et fatiguée... On rêve, on réfléchit, on voit les clients, puis on se sépare, et puis on s'en fout du temps !! Et je crois que ça ça fonctionne bien : on rentre dans la maison close, tellement fermée, que même la notion du temps disparaît...

    L'aspect négatif, c'est le décalage que l'on retrouve entre XXè et le XIXè siècle concernant les prostituées, bien plus joliment voluptueuse, et le choix musical, en décalage là aussi... Est ce alors une volonté de transposer ces codes de beauté contemporains à cette époque pour mieux s'immerger dans l'histoire, ou des indices qui mènent vers l'intrigue finale ?

    Sans ces indices, peut être que la fin paraîtrait gratuite. Il résiderait néanmoins encore ce désir d'échapper à la réalité à travers la maison close...

    A voir, sans aucun doute !


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  • Vacances, insomnies, verveine à ma droite, vous l'aurez compris, il est tard, et Dodo me boude. (méchant Dodo) . Tant pis ! Je retourne sur adopte un mec pour décrypter les profils, et ça c'est fun !!

    Tout d'abord on a le BG en mode beau gosse

    Alors quand je tombe sur un profil comme ça, je me dit, « mec, si t'as conscience d'être canon, pourquoi t'es célibataire ? ». Ces mecs, là franchement c'est le même profil avec quelque nuances. Déjà les photos sont les même, posées en général, dans la salle de bain dans une tenue « classe ». Classe. Classe ? Ouais, bien subjectif la classe. Souvent, plus on avance dans les photos, plus ils se dénudent, ils nous offrent leur corps, comme pour nous dire « rrrrh, mates ce pec, un peu, t'en veux plus hein ? »

    Non.

    Le profil. Des fois ils fument, ou ils ne « tolèrent pas la clope », dans les deux cas ce doit être un signe de virilité. Ils aiment bien le bricolage. Viril. Les voitures. Viril. Et les bonbons. Moins viril.

    Ensuite y'a le violeur des cités.

    Bon celui là faut regarder les photos, mais en générale, quand y'a le t-shirt de foot, plus la casquette dans la wature, ça commence à faire. Avec ces 15 potes en arrière plan. Bon. Moi j'aime bien les garçons, mais 1 déjà c'est bien, pas les 16 d'un coup !

    Ouais, des fois on se dit, si je le rencontre, j'amène le commissariat dans le restaurant, on ne sais jamais.

    Euh, en général, ils aiment TOUTES les musiques. Et c'est tout.

    Dans leur shopping list, on peut lire « cherche belle moitié comme moi ». Ata ! Tu cherches une fille belle ? À moitié belle ? Comme toi ? Ou à moitié comme toi ? Ou ton âme sœur. Oh ! Un homme prêt à s'engager, qui cherche une fille à moitié belle. Ah bah voilà si je réponds, je vais pas être déçue !

    Ensuite y'a le violeur nécrophile.
    Celui là, quand tu regardes ses photos tu as l'impression qu'il va te violer, te tuer, et re-violer ton cadavre après. C'est un genre, un style. Un peu comme le joker avec son sourire un poil angoissant. On accroche ou pas. Globalement j'ai rien contre eux, hors mis un regard qui me torture de l'intérieur, et l'impression d'un couteau plein de sang, hors de la photographie.

    Ou alors, ils ont du mal à se photographier.

    Mais alors beaucoup de mal.

    Le normal

    Cet homme de 40, 50 voir 60 ans (si si). Eux, ils sont normaux. C'est ce que montrent leurs photos et leur description : c'est un homme normal, avec un boulot normal, une maison normale, une voiture normale, et probablement une femme normale, et un gosse normal.

    Ok... peut être pas tous... certains sont probablement divorcés. Mais quand même ! Je trouve qu'il n'y a rien de plus malsain, que de prétendre être normal.

    Ils ont aussi la « fibre paternelle ». Ou une envie qu'on les appelle « pap... »

    Next

    Le geek.

    Et y'en a beaucoup ! Alors, celui là on le repère vite. Si l'intégralité de ses photos sont posées, c'est pas signe de vie sociale très active. Eux, ils sont un peu rebelles, mais pas vraiment, un peu gros et poilu. Mais pas vraiment. Des fois ils ont un beau costard, mais avec le décor de maman. Ou de mamie. Sont bizarre.

    Dans leur profils, des fois c'est pas assumé du tout. Des fois c'est discret, puis alors des fois c'est carrément agressif du style «j'ai un coté Geek et rôliste, avec un coté otaku et gamer pleinement assumé » ET BAM !!! Mais toi même !!! NON MAIS OH !!!

    Si le seigneur des anneaux apparaît dans les livres, là, c'est le royal gamer !! (travaillant dans un fast food, vous noterez la note d'autodérision)

    Alors, amis gamer-geek-otaku-rôlistes, sachez que je n'ai rien contre vous. Je sais que certains d'entre vous savent jouer, et avoir une vie sociale et ne pas jouer quand votre copine est là et tout tout, et que non, t'es pas « bizarre ».

    CEPENDANT ! Dans la connotation ça n'envoie pas du rêve ! Et sur la toile la connotation est 1000 fois plus présente que dans la vrai vie. Et les gamer, on les imagine avec des pizzas, des bières et tout crade... Ce qui est ouf c'est que ça c'est présent dans l'intégralité des catégories de célibataires (même d'humains en fait) de cet article, mais le gamer est plus visé. Bref. Puis nous fille, on a toujours peur que toi, tu préfère jouer plutôt que s'occuper de nous. Alors, aimer jouer, why not, mais vas-y molo.

    Les autres

    Ceux là ne rentrent dans aucune des catégories en apparence. Je pense qu'ils ont plus de succès que les autres. Après ils peuvent s'avérer être un violeur nécrophile le jour du rendez vous. Ca peut être embêtant.

    Bref l'idée est de ne pas trop rentrer dans l'une de ces catégories. De toute façon la rencontre sera sûrement plus impartiale.


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  • L'équilibre. Équilibrer sa vie ça consiste en quoi? Aujourd'hui j'ai compris. Bon je me suis plantée deux fois, mais j'ai compris. Je crois que dans la vie nous avons des bulles: l'amitié, la famille, l'amour/le sexe, le travail et nous même. Ces 5 bulles correspondent à nos différentes relations humaines. Elles ont chacune leurs qualités et leurs défauts.

     

    Ces bulles sont, en générale pleine de bonne choses: elles nous nourrissent, nous détendent, sont sensées nous mettre en valeurs. Ce sont lorsque ces bulles sont bienfaisantes et de la même taille que l'on peut alors parler d'équilibre. Mais ça c'est évident que ce n'est qu'en théorie.

    Souvent l'une d'elle est vide, ou bien son contenu est pourri de l'intérieur. Dans mon cas, la bulle de l'amour est vide (ou casiment) et celle du travail est pourrie. Les bulles vides c'est rien. Je pense que l'on peut se poser quelque questions du type: est ce que je fais quelque chose pour y remédier? Est ce efficace? Mais ce n'est rien parce que c'est neutre.

    Le problème c'est celle qui est pourrie. Celle là il faut y faire très attention. Parce que s'il elle détruit une des bulles, elle peut détruire toutes les autres. Il faut protéger les autres bulles, qu'elles se mêlent au minimum. Si elles attaquent les autres bulles alors on commence à définir notre vie par cette bulle qui est nuisible en sois, et là c'est la mal être assuré!

    Pour vous illustrer un peu le truc, j'ai rencontré il y a trois ans, un garçon. Une rencontre arrangée. Tous le deux voulions sortir du célibat, on se cachait derrière un joli masque pour que l'autre nous accepte. Il a enlevé son masque avant le miens, j'ai détesté ce que j'y ai vu, mais j'étais dans le déni, je pensais systématiquement que « la prochaine fois, ça se passera bien ». A chaque fois, quelque chose me contrariais...

    J'ai commencé par en parler à ma maman et à mon frangin. Pour au final ne parler que de ça avec eux. Je n'avais plus envie de partager les repas de famille.

    Puis quand je sortais avec mes copines, je ne parlais que de ça aussi. « tu comprends, avec toi je parler de sexe, je peux pas trop en parler avec d'autres ».

    Au travail, je n'arrivais plus à me concentrer. De mauvaises notes en mauvaises notes, j'ai loupé ma première année de BTS.

    En fait, j'y pensais tout le temps. J'étais tout le temps de mauvais poil. Et surtout, avec lui je n'étais plus vraiment moi même, j'ai même finit par me mettre de côté.

    J'ai laissé la bulle de la relation sentimentale détruire toutes les autres. C'est une année de perdue.

    Je voulais rajouter ceci: lorsqu'une bulle est pourrie, si les autres bulles sont protégées, alors elles servent à tenir le coup. Perler un peu de la bulle pourrie oui, mai pas que. Si j'aurais profiter de mes potes, prit du plaisir dans mon travail et manger avec ma famille, la rupture "amoureuse", je l'aurais ressentie comme: c'est juste un boulet de moins.


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  • En ce moment, je travaille dans une société de restauration rapide dont la réputation n'est plus à faire. Cela fait maintenant deux semaines. Malgré le fait que le travail semble simple, ce n'est pas le cas. Et moi, je galère pour les crèmes glacées.

    Dans ce restaurant nous proposons deux tailles de crèmes glacée. La petite se mange avec du chocolat ou du caramel, la grande avec du chocolat, du caramel, ou de la framboise.

    Ce soir là, ma cliente désirait une petite crème glacée avec de la framboise. Bon, normalement on ne le fait pas, mais un formateur m'y avait autorisé en facturant un petit supplément. Alors toute contente de satisfaire ma petite cliente, je le fais. Sauf que, la personne qui gère les éventuels problèmes lors du service n'a pas aimé. Il me demande « ce que c'est » (vous noterez la question vague). Bref, je lui explique la situation. Je ne sais pas si ma cliente n'était pas encore plus embêtée que moi. Et il me dit « non, on ne fait pas ça, c'est interdit, vas le jeter! ». La cliente semblait désolée. Et mon visage aussi rouge que le coulis. La cliente dit que ce n'est pas grave, que ça lui va bien. (bah oui les frites refroidissent et ils ont faim).

     

    Là, il prend la glace, il la regarde, et il dit « Non, non, ça n'existe pas, c'est imaginaire ». At'il dit sur un ton dédaigneux.

     

    Ce n'est que plus tard que j'ai compris que je dois le respecter parce qu'il a l'expérience de la restauration rapide, du service calibré, pesé, chronométré et préemballé. Moi je n'ai pas cette expérience, mais j'apprendrais. Par contre, je sais que je possède quelque chose dont il ne saisira même jamais l'intérêt tellement il en ai dénué.


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  • C'était pas un gros nul. En fait, je crois que c'est ce qu'il a toujours pensé, ou peut être ce qu'on lui a fait croire... c'est ça! Je pense qu'il se dit « je suis un con, un looser, elle ne restera jamais avec moi ». Du coup, pourquoi faire des efforts? Pourquoi ranger sa chambre et ramasser ses cendres, puisque elle partira avec un autre quand elle se rendra compte que c'est qu'un con? »

    Le problème c'est que c'est pas un con. Pour un mec lourd, il a sut faire preuve de finesse d'esprit et m'a surprise plus d'une fois. Vraiment. Je crois que je ne lui ai jamais dit. Je ne sais plus.

    Ce que je sais c'est qu'il était dans ce mécanisme d'échec. Je pense être un gros nul, donc je me comporte comme un gros nul: je suis sale, je ne fais pas d'efforts, je dis des trucs sale et débile. Du coup, j'en ai eu marre, je suis partie. Faut pas déconner.

    Et si moi c'était pareil? Je suis grosse, donc je mange comme une grosse? Je m'habille comme une grosse, et déprime comme une grosse? Je fais des efforts pourtant. Mais je dois me méfier car ça dépend des jours.

    J'ai expérimenté devant ma glace « je pense, donc je suis ». Je m'installe devant la glace. Je me dits je suis belle! Bim, je me trouve belle! je me dits l'inverse, la seconde d'après je pense l'inverse. Pour le comportement ça s'enchaine pareil. Je suis belle, je vais mettre mon corps en valeurs en portant une jupe et des talons. Tain je regarde tout d'un coup devant moi, et souris aux garçons!!

    Comment les autres peuvent ils nous trouver beau à l'intérieur ou à l'extérieur, si nous même, on a inconsciemment, l'impression d'être moche? Finalement, est ce nous qui nous connaissons le mieux? Ou les autres? Je crois que certains choses, certains blocages en nous sont si forts, qu'il faut être extérieur pour les voir. Mais quand même, nos pensées, celles qu'on ne partage pas, elles font parties de nous, celles ci nous les connaissons mieux que les autres...

    Finalement je crois que l'humain est partagé entre les pensées secrètes, et les blocages.


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